Les choses changent, notamment à Siouah, le plus occidental et protégé des oasis de la région.


Avec ces photographies réalisées au cours de plusieurs voyages j’ai voulu montrer l’homme de la rue, dont les aspirations sont souvent bien éloignées des mutations qui touchent son environnement. J’ai photographié Ahmed, Youssef, Aïcha, Aâwam et les autres dans le contexte dans lequel je les ai rencontrés. Les faire poser, mais sans les mettre en scène. Montrer ces hommes et ces femmes, issus de peuples pour lesquels la tradition et la religion gèrent la vie sociale depuis des siècles, mais qui s’ouvrent au monde et à la nation égyptienne après des siècles de fonctionnement autarcique, ce qu’ils ont décidé de montrer d’eux même.


Mineros

DESERT LIBYQUE - 2003/2004 : Siouah, Farafra, Baharriya, Dakhla. Ce sont les principaux oasis de la partie égyptienne du désert lybique. Loin de « l’autoroute touristique » du Nil, les villages qui les composent vivent aujourd’hui une période de transition économique et sociale sans pareil dans leur histoire. La construction actuelle de routes asphaltées dans le désert, de banques, d’aéroports, désenclavent ces villes qui jusque-là n’étaient que difficilement accessibles, par bus locaux ou en 4x4, ce qui les tenait à l’écart du tourisme de masse et des investisseurs économiques.